La Fnars remercie les parlementaires qui ont courageusement tenté - en partie avec succès - de corriger un projet très contesté par les réseaux associatifs du secteur et trop éloigné des besoins.
La réforme du RMI ne doit pas se limiter à un transfert de compétences et de finances sur les départements ! Personne, en France, ne doit vivre au-dessous du seuil de pauvreté ! Il faut donc combler les lacunes, simplifier, réformer certains modes de calcul et créer un système cohérent et compréhensible pour tous.
L’aide au retour à l’emploi ne doit pas s’appuyer sur un sous-contrat de travail et une protection sociale au rabais ! L’expérience et les évaluations ont montré que l’aide de l’Etat à l’employeur doit avoir une contrepartie : un accompagnement socio-professionnel fort et personnalisé. Un projet de ce type a d’ailleurs été préparé, concerté et annoncé en mars aux partenaires sociaux !
La loi sur le RMI en 1988, la loi "exclusions" de 1998 et la création de la CMU ont été les fruits, heureux, de votes unanimes (ou presque) résultant d’une construction partagée et progressive par le gouvernement, les acteurs sociaux et les parlementaires. La méthode a fait ses preuves. La Fnars demande aujourd’hui au chef de l’Etat, au gouvernement et au Parlement d’arrêter le projet de loi pour engager une autre dynamique.
Un vrai bilan de lutte contre l’exclusion et un vrai débat parlementaire global sont possibles et nécessaires début 2004. Ils devront déboucher sur des réformes à mettre en oeuvre en 2005, avec la nouvelle décentralisation. Et, dans l’immédiat, des corrections budgétaires sont indispensables pour qu’il n’y ait pas de recul en 2004 sur le logement social, le retour à l’emploi, l’accès aux soins, la prise en charge des personnes en détresse et à la rue... C’est là l’urgence prioritaire et le budget complémentaire dégagé fin octobre pour ce dernier champ ne couvre que la fin 2003 !