En 2012, face à l’absence patente de places disponibles, de nombreuses personnes restent contraintes de vivre à la rue malgré leur appel au 115. Ainsi, l’activité du 115 révèle une nouvelle fois les limites de la gestion de l’urgence sociale, prise dans l’étau d’une augmentation de la demande et d’une absence de solutions pour y répondre.
Au-delà, le système dans son ensemble démontre son incapacité à sortir les personnes de l’urgence pour les accompagner vers des solutions plus pérennes. Cet état des lieux chiffré met en exergue la nécessité de mesures pour l’urgence sociale, portée par une volonté politique forte dans le cadre du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale ; et des moyens pour la soutenir.
Un dispositif sous tension qui ne parvient plus à répondre aux demandes
Plus que jamais le dispositif d’hébergement d’urgence se révèle sous tension et dans l’incapacité de répondre à ses missions, témoin de la crise sociale actuelle et de ses répercussions directes sur les plus démunis. Le décalage entre l’augmentation du nombre de demandes au 115 et le manque de solutions adaptées s’accroît.