M. le président. La parole est à M. Jean-René Marsac, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.
M. Jean-René Marsac. Monsieur le président, ma question s’adresse à M. le Premier ministre. Je souhaite l’interroger, en tant que successeur, depuis janvier dernier, de mon collègue Jean-Louis Dumont à la présidence du groupe d’études sur l’économie sociale et solidaire, sur ses intentions à l’issue des états généraux qui se sont déroulés en fin de semaine dernière.
Les coopératives, mutuelles, associations et fondations, qui constituent ce qu’on appelle « l’autre économie », l’économie sociale et solidaire, participent fortement au développement économique et à la création d’emplois. Elles représentent, en effet, 10 % de l’activité et des emplois, résistent plutôt mieux à la crise que les autres formes d’entreprises, créent de nouveaux emplois à un rythme plus élevé. Elles sont également, par définition, ancrées dans leur territoire.
Pourtant, elles sont faiblement présentes dans la gouvernance politique, économique et sociale de notre pays. Le rapport de notre collègue Francis Vercamer, le Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire relancé en octobre 2010, le « Labo » de l’économie sociale et solidaire présidé par Claude Alphandéry, contiennent des propositions visant à inscrire davantage l’économie sociale dans les politiques de développement de notre pays.
Or, pour l’instant, le Gouvernement n’a abordé ce secteur que sous l’angle des solidarités et de la cohésion sociale, sous la conduite de Mme la ministre en charge des solidarités. Il s’agit pourtant d’un secteur qui apporte des réponses pertinentes en matière d’accès au crédit, de création et d’accompagnement des créateurs d’entreprises, de gestion des PME, de production et de commercialisation des produits agricoles, de protection des consommateurs, de tourisme, de construction et de gestion de logements, de production d’énergie, et dans bien d’autres domaines encore.