L’économie sociale et solidaire veut s’inviter dans le débat public Gérard Dechy (APES), Christiane Bouchart (RTES) et Dominique Crépel (CRESS).
Pour la première fois, des états généraux de l’économie sociale et solidaire seront organisés, à partir de demain, à Paris. Dans le Nord - Pas-de-Calais, comme dans d’autres régions, les acteurs du secteur ont réuni constats et propositions.
« Nous sommes à un tournant semblable à celui où la royauté est apparue comme un régime usé, assène Claude Alphandéry, président du Labo de l’économie sociale et solidaire. Il faut aujourd’hui trouver d’autres solutions. » Elles seront présentées et discutées lors des états généraux de l’économie sociale et solidaire qui seront organisés à partir de demain.
Prise de parole
L’approche de l’élection présidentielle devrait être propice à un débat public. D’autant que les dérives financières ou le mouvement des indignés favorisent une certaine prise de conscience. « Nous voulons que les décideurs publics prennent en compte le travail de la société civile, explique Dominique Crépel, président de la chambre régionale de l’économie sociale et solidaire. C’est le moment de prendre la parole, on va davantage nous écouter. Nous pouvons proposer une autre forme de développement économique. » Dans le Nord - Pas-de-Calais, l’économie sociale et solidaire concerne près de 26 000 établissements (14 %) et plus de 137 000 emplois (11 %).