Le 4 février 2009 à Paris [1], des centaines de jeunes en service volontaire réunis à l’initiative de grandes associations demanderont au Président de la République et au Haut Commissaire à la Jeunesse, Martin Hirsch de reconnaître leur engagement et de développer le service civique des jeunes en France.
La CPCA réaffirme son statut de partenaire incontournable du déploiement du service civique volontaire au sein du monde associatif. La CPCA souhaite donc être partie prenante de la concertation avec le gouvernement sur cette réforme annoncée par le Président de la République et dont les termes ont été présentés par le rapport de la Mission présidée par Luc FERRY en septembre 2008.
Que pensent les 10 000 jeunes volontaires de leur expérience ? Que leur a-t-elle apporté ?
La conférence permanente des coordinations associatives a réalisé avec l’institut CSA une consultation exclusive auprès des jeunes volontaires et présentera à cette occasion les résultats sur ce qu’ils pensent du dispositif actuel et de son éventuelle réforme.
La conférence permanente des coordinations associatives, instance représentative du mouvement associatif organisé en France, soutient cette initiative et veut rappeler à cette occasion certains éléments de sa position pour une réforme du dispositif :
Plus ambitieux : le service civique volontaire doit être pleinement et massivement développé dans notre pays à l’instar d’autres pays dans le monde ; il doit être indemnisé et nécessite de fait un investissement public important (400 millions d’euros en année pleine pour 60 000 volontaires) ;
Plus clair : cette réforme implique une clarification législative des volontariats en France, notamment par le biais d’une loi cadre ; son caractère volontaire doit être articulé à une mission d’intérêt général exercée dans le secteur non marchand ;
Plus utile : l’engagement volontaire doit être privilégié dans le cadre de mission longue de plusieurs mois à temps plein ;
Plus formateur : l’engagement volontaire, à tout âge, doit être valorisé dans le parcours individuel en termes de compétences professionnelles et/ou diplômantes (VAE notamment).
La CPCA organise un déjeuner de presse le 12 février 2009 et présentera à cette occasion l’ensemble des enjeux de la politique associative contributifs d’une nouvelle relance économique et sociale.
[1] "service civique : le moment d’agir !" : le mercredi 4 février de 10h à 13h au Théâtre des Nouveautés, 24 boulevard Poissonnière, Paris 9ème, Métro Grands boulevards
La France cultive avec talent l’art de la disjonction et / ou de l’évitement.
Si des subtilités socio-linguistiques et juridiques distinguent bénévolat et volontariat, les demandes de reconnaissance du volontariat ( dans une éventuelle échelle de meilleure reconnaissance de l’utilité sociale du volontariat, vers les validations d’acquis d’expérience) il serait heureux que cette demande ne ressemble pas à une nouvelle fracture du lien qui habituellement conduit au volontariat.
En effet, le volontariat doit sans doute au bénévolat et même simplement à la vie associative, culturelle, artistique, sportive, sociale, sanitaire, de solidarité locale ou internationale, de protection de l’environnement, enfin à l’arc-en-ciel des activités sociales au sein des dynamiques territoriales. Pour cette dette, il serait judicieux d’associer en amont l’expérience et les avis pertinents des enfants et des jeunes qui pratiquent cette vie associative et l’usage des services publiques "jeunesse" durant le temps de la scolarité obligatoire. Sortir les jeunes de la discrimination systémique, de leur non-lisibilité collective d’acteurs dans leur territoire de vie, de projet, de codéveloppement ( développement durable local et global).
En cette année 2009, année des 20 ans de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE intégrale du 20 novembre 1989) nous aurions une autre force de conviction pour affirmer que la vie associative n’est pas seulement supplétive et pour voyeuse du marché, mais également lieux de socialisation et de " reliance ", ce qui a un autre air que la seule relance et même une autre aire puisque nous y trouverions une économie plurielle , une économie reconsidérée. Une autre ère ?
La proposition d’accompagnement du RSA et des 16-25 ans hors RSA faite par le Centre d’Intervention Culturelle Socio-Technique Arcure Art. 17 à Martin Hirsch le 17 octobre 2008 en présence du Président du Conseil Economique et social et Environnemental - M. Jacques Dermagne - à l’occasion des 2émes Assises nationales de la jeunesse est disponible pour expérimentations territorialisées . Cette proposition prend en compte la diversité des pratiques associatives et sociales des enfants et des jeunes qui participent à l’enracinement dans le territoire de vie et les mobilités spatiales, sociales et symboliques des parcours de vie de l’enfance à la vie adulte. La constitution d’un " actif circulant" des écrits et illustrations d’auto-évaluation et de partage d’expérience, d’un capital social et de biens relationnels de l’économie plurielle. La citoyenneté et la découverte économique et sociale ne sont pas des arts mineurs quand nous voudrions que " la réussite éducative " soit au RDV. Nous pourrions même oser " la réussite coéducative " avec la coopération intergénérationnelle documentée. Des accompagnements et navigations communes pour amender des politiques publiques sectorielles catastrophiques.
Comme le disait Coluche " Dans les milieux autorisés on s’autorise à penser ", l’auteur de ses lignes va entrer dans sa 63 éme année, ce qui ne l’autorise pas à masquer une double évidence , celle des jeunesses au travail pour faire société et des A.J. (anciens jeunes) mal de les voir aussi malmenés dans les prémices de responsabilité. Il serait judicieux d’y être positivement attentifs.
Protocole d’expérimentation disponible sur simple demande (aprés lecture du Blog Les Ateliers d’Algebrista sur le Site de Ressources-Solidaires )
par courriel : algebrista club-internet.fr .
Pas sérieux s’abstenir.
Solidairement