Pour certains, les différences entre sociétés de capitaux et mutuelles sans capital se seraient évanouies. Pour le président de la Macif, être mutualiste a encore un sens : celui de se mettre au service des sociétaires, répondre à leurs besoins de protection.
Tout le monde, en France, est mutualiste et pourtant plus personne ne sait comment distinguer un « vrai » mutualiste d’un citoyen ou d’un consommateur ordinaire. Tous les Français, ou presque, sont mutualistes dès lors qu’ils s’adressent à des organismes mutualistes pour garantir leur santé, leur vie, leur épargne, leurs biens : ce faisant, ils font le choix de confier leurs risques à des mutuelles, leur permettant de fonctionner et de se développer sur un marché concurrentiel où la bataille fait rage avec les assureurs cotés en Bourse ou avec les banques.
Voici des lustres que les mutuelles d’assurance ou de santé se savent rattrapées par la banalisation qui est à l’œuvre partout en Europe. Leurs concurrents (notamment les bancassureurs) ont copié leurs modèles pour mieux capter leurs sociétaires avec des produits simples, des procédures administratives largement informatisées et automatisées, et avec des prix compétitifs.