Face à l’urgence climatique, les acteurs financiers s’engagent de plus en plus. Alors que pour rester dans un scénario 2°C, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) indique que les centrales à charbon existantes ne doivent plus être utilisées d’ici 2040, Macif et AG2R La Mondiale ont annoncé l’exclusion des entreprises les plus actives du secteur.
Après les banques, les assureurs disent stop au charbon. Macif a décidé d’aller un cran plus loin pour aligner son portefeuille à l’objectif 2°C. Alors que l’assureur excluait déjà les détenteurs de mines de charbon depuis mi-2016, il élargit sa politique aux 120 entreprises les plus agressives du secteur selon la "Coal Plant Developers List" (CPDL), établie par l’ONG allemande Urgewald (1). Il s’engage par ailleurs à mettre en œuvre les recommandations de la TCFD (Task Force on Climate Related-Financial Disclosures) sur le reporting climat.
De son côté, AG2R La Mondiale, qui adopte pour la première fois une politique publique sur le charbon, exclut de son portefeuille toutes les entreprises qui génèrent plus de 30 % de leur mix électrique à partir de charbon. L’assureur ne financera plus non plus les entreprises qui prévoient d’augmenter leurs capacités charbon de plus de 1 %. Cela représente 282 développeurs, selon Les Amis de la Terre. Par ailleurs, le groupe reconnaît la nécessité d’une sortie du charbon en 2030 dans les pays de l’Union européenne et s’engage à dialoguer avec les entreprises pour respecter ce délai.