Non, la vie des femmmes ne ressemble pas encore à la vie des hommmes, répondent Caroline De Haas, porte-parole d’Osez le féminisme !, Carine Favier, présidente du planning Familial et Sabine Salmon, présidente de Femmes Solidaires, à Nicoles Sarkozy qui s’interroge sur l’utilité du 8 mars.
Monsieur le Président de la République,
Alors que nous étions nombreuses et nombreux mardi à nous mobiliser, partout en France et dans le monde, pour faire progresser l’égalité, vous vous interrogiez publiquement sur l’intérêt de consacrer le 8 mars aux droits des femmes. D’après vous, « aujourd’hui la vie des femmes ressemble à la vie des hommes ».
Avez-vous regardé un seul instant la situation des 32 millions de femmes qui vivent, travaillent et s’engagent dans le pays que vous dirigez ? Parce qu’elles sont nées femmes, elles toucheront en moyenne 27% de salaire en moins au cours de leur vie. Parce qu’elles sont nées femmes, elles assumeront en moyenne 80% des tâches ménagères. Parce qu’elles sont nées femmes, elles risqueront d’être victimes de violences, comme les 75 000 femmes violées chaque année en France. Parce qu’elles sont nées femmes, elles n’auront guère de possibilités de rejoindre les rangs des dirigeants économiques, politiques ou culturels de notre pays. Aujourd’hui, comme hier, la vie des femmes ne ressemble pas à la vie des hommes. Loin de là.
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Et parce qu’elles sont nées femmes, elles ont besoin de la journée du 8 mars pour que ceux qui sont nés hommes les entendent... Quel dommage !