« Les plus pauvres sont dans l’angle mort de la stratégie gouvernementale », affirme un collectif de responsables d’associations dans leur réponse au délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté, qui s’est exprimé dans Mediapart jeudi 12 septembre. Laissant « sur le bas-côté » une grande part des populations précaires, cette politique « ne réunit pas les conditions nécessaires à l’éradication de la grande pauvreté ».
Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la lutte contre la pauvreté a présenté lors d’une interview dans Mediapart le 12 septembre dernier les avancées de la stratégie pauvreté après un an de mise en œuvre, avec le talent et l’engagement que nous lui connaissons. Les associations reconnaissent les avancées positives que constituent par exemple l’accès aux cantines et aux crèches des enfants issus de familles en difficulté et plus globalement la nécessité de lutter contre les inégalités de destins en s’attaquant aux racines de la pauvreté dès l’enfance. Comme elles reconnaissent aussi l’engagement financier significatif de l’Etat pour créer des postes d’insertion par l’activité économique accessibles aux personnes les plus éloignés de l’emploi (+ 20 000 salariés en insertion par an) qui intervient après la suppression depuis 2017 de près de 200 000 contrats aidés.