L’enterrement de l’EPR Il est donc grand temps d’annuler la construction de l’EPR de Flamanville
Lundi 3 septembre 2007, le groupe nucléaire français Areva et le japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) ont annoncé avoir signé un accord pour mettre au point un réacteur nucléaire "de 3e génération".
Cette annonce doit être comprise à sa juste valeur : c’est tout simplement l’enterrement du réacteur EPR, pourtant présenté depuis des années comme le fleuron de l’industrie nucléaire française.
En annonçant avec son partenaire japonais la mise au point d’un réacteur de 1000 MW, la multinationale Areva reconnaît implicitement que le pachydermique EPR (1650 MW) n’a aucun avenir, trop lourd pour être intégré à la plupart des réseaux électriques.
Recalé en Chine, l’EPR n’a été vendu qu’à un seul exemplaire, à la Finlande... qui s’en mord aujourd’hui les doigts : le chantier a plus de deux ans de retard et les pertes s’élèvent à 1,5 milliard d’euros... pour les français. Ce "score" scelle la mort de l’EPR dont plus personne ne veut désormais.
Bien entendu, pour le Réseau "Sortir du nucléaire", tout réacteur est à rejeter car il est producteur de déchets radioactifs et est susceptible d’occasionner une catastrophe nucléaire. Mais, de toute évidence, l’EPR est un des pires réacteurs existants.
De fait, il apparaît plus que jamais nécessaire d’annuler la construction de l’EPR prévu à Flamanville (Manche), comme l’a montré le Réseau "Sortir du nucléaire" en rassemblant plus de 60 000 manifestants contre l’EPR le 17 mars 2007.