F. Bayrou et S. Royal doivent quant à eux prendre l‘engagement d’abroger le décret de construction de l’EPR et d’arrêter tous les travaux en cours.
Pour dire NON à la construction prochaine du réacteur nucléaire EPR à Flamanville en Normandie et parce qu’ils refusent la relance du nucléaire en France :
600 000 personnes ont participé à la campagne nationale STOP EPR en envoyant une carte pétition “Soleil” aux candidats à la présidentielle,
62 000 personnes ont manifesté le 17 mars 2007 à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Toulouse. Il s’agit de la plus forte mobilisation de toute la campagne présidentielle.
A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, le Réseau Sortir du nucléaire, Fédération de 772 associations :
1) appelle à ne pas voter pour les cinq candidats suivants qui se sont prononcés pour l’EPR ou ne remettent en cause - en aucune façon - le projet de construction de l’EPR :
Marie-George Buffet (Parti Communiste)
Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière).
Frédéric Nihous (Chasse Pêche Nature et Tradition)
Nicolas Sarkozy (UMP)
Gérard Schivardi (Parti des Travailleurs)
2) appelle Ségolène Royal et François Bayrou à prendre l’engagement d’annuler le décret de création de l’EPR :
M. Bayrou et Mme Royal ont reconnu la nécessité d’organiser un véritable débat démocratique sur l’EPR. Mais, ils doivent s’engager – dès à présent - à abroger, s’ils sont élus, le décret de construction du réacteur nucléaire EPR, les arrêtés d’autorisation des travaux et le permis de construire grâce auxquels EDF a commencé les travaux préparatoires sur le site de Flamanville en Basse-Normandie. C’est une condition préalable indispensable qui permettra un véritable moratoire sur l’EPR avec l’arrêt des travaux pendant plusieurs années. F. Bayrou et de S. Royal doivent prendre - sans attendre - des engagements clairs et précis à ce sujet pour que les électeurs puissent juger en connaissance de cause. Ces abrogations devront intervenir avant les législatives et dès la nomination du Premier Ministre par le nouveau Président de la République.
3) précise que trois candidats se sont clairement engagés contre la construction du réacteur nucléaire EPR :
Olivier Besancenot
José Bové
Dominique Voynet
4) Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers ne sont pas cités dans ce communiqué du fait de leurs positions idéologiques et des valeurs qu’ils véhiculent.
Le Réseau Sortir du nucléaire rappelle à tous les candidats que la très grande majorité des citoyens Français ne veut pas de nouveaux réacteurs nucléaires mais d’une politique ambitieuse de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables.
Des centaines de milliers d’électeurs ne manqueront pas de tenir compte des positions des candidats sur ces questions lors de leur passage dans l’isoloir.
Annexe : extraits des déclarations des candidats sur l’EPR
* Les candidats suivants se prononcent pour un nouveau débat sur l’EPR sans se prononcer clairement contre l’EPR :
François Bayrou (UDF) :
“Nous ne pouvons nous priver du nucléaire. Nous devons poursuivre la réflexion sur l’EPR, pour être certains que la mise en place de ce nouveau réacteur est la bonne solution technologique.” “Les conditions du débat public sur l’EPR n’ont pas été satisfaisantes”, écrit-il.
Ségolène Royal (PS) :
“La décision de lancer l’EPR a été prise par le gouvernement actuel, dans des conditions d’analyse et de débat contestables”. Elle s’est engagée par écrit à “refaire le débat sur la construction de l’EPR”.
Notons que cette position est un recul par rapport à la position du Parti socialiste qui s’est exprimé clairement à plusieurs reprises au cours des dernières années contre la construction de l’EPR. Dans un communiqué en date du 14 avril 2006, le Parti socialiste écrivait par le biais de son porte parole Julien Dray : “Le Parti Socialiste tient a réaffirmer son opposition à ce projet inutile et dangereux. Il a fait valoir cette position en 2004 lors de son passage devant le Parlement. Il la réaffirme aujourd’hui, à l’heure de sa mise en œuvre effective.”
* Ils se prononcent POUR l’EPR :
Marie-George Buffet (Parti Communiste) :
Favorable à “un nucléaire propre, sécurisé, durable et surtout 100% public”. Dans ce cadre, je suis convaincue que l’EPR et les générateurs de la 4ème génération pour la fission, ITER pour la fusion, pourront y contribuer.” Elle promet d’organiser un “débat citoyen” sur le sujet “tranché par un référendum”.
Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière) :
Elle a répondu qu’elle ne pouvait se prononcer de façon “aussi péremptoire et limitée sur le projet” même si on peut s’imaginer qu’elle soit favorable à l’EPR dans la mesure où elle est favorable au nucléaire...
Frédéric Nihous (Chasse Pêche Nature et Tradition) :
Il est “pour le maintien de cette énergie propre qui nous garantit l’indépendance énergétique”. De même, il est favorable à la construction de l’EPR.
Nicolas Sarkozy (UMP) :
“Le parc de production nucléaire français est à mi-vie : il serait irresponsable vis-à-vis des générations futures de ne pas préparer son remplacement par des centrales plus performantes”. Pour le candidat UMP, favorable à l’EPR, le nucléaire est clairement “l’énergie du futur”.
Gérard Schivardi (Parti des travailleurs) :
Restant dans le flou, ce candidat ne s’est à aucun moment prononcé contre la construction de l’EPR.
* Les candidats suivants se sont clairement prononcés CONTRE l’EPR :
Olivier Besancenot (LCR) :
“Je souhaite engager l’arrêt immédiat du nucléaire militaire et la reconversion programmée du nucléaire civil”.
José Bové (Mouvement Altermondialiste) :
“Il revient aux citoyens de décider des énergies de demain, pas à l’industrie nucléaire. Si l’EPR est construit, il condamnera toute politique ambitieuse de maîtrise de l’énergie et de développement des énergies renouvelables.” Opposé à l’EPR, il préconise un moratoire immédiat sur la construction de nouveaux réacteurs, suivi d’un “débat national sur la politique énergétique” tranché par un référendum.
Dominique Voynet (Les Verts) :
“Je propose une loi de sortie programmée du nucléaire et l’abandon des projets ruineux et sans avenir (EPR et ITER)”. D. Voynet fixe la fermeture de toutes les centrales nucléaires au plus tard en 2030.
Jean-Marie Le Pen et Philippe de Villiers sont écartés d’office du fait de leurs positions idéologiques et des valeurs qu’ils véhiculent.