La France a obtenu la présidence de l’Irena dans le cadre d’un deal avec les Emirat arabes unis… qui sont clients de l’industrie nucléaire française
Sans le moindre scrupule, les autorités françaises entendent faire prendre en compte le nucléaire dans la catégorie des énergies renouvelables
Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce les manœuvres des autorités françaises qui tentent de dévoyer les missions de la toute nouvelle Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), dans le but de favoriser l’industrie nucléaire.
Après avoir tenté d’empêcher la création de l’Irena, la France y a adhéré au dernier moment, le 26 janvier 2009, pour pouvoir manœuvrer en coulisse et en dévoyer les objectifs. Ainsi, le 29 juin 2009, la France et les Emirats arabes unis ont manœuvré de concert pour que le siège de l’Irena soit situé à Abou Dhabi, la capitale du pétrole, et que la présidence de l’Irena revienne à la française Hélène Pelosse.
Or, Abou Dhabi entend acheter deux réacteurs nucléaires EPR à la France, laquelle a constitué à cet effet un consortium regroupant Total, Areva, GDF-Suez et EDF. De plus, dans le cadre des négociations internationales sur le climat, le France tente de faire prendre en compte le nucléaire avec les énergies renouvelables en promouvant le concept fumeux d’énergies "non carbonées".
Le Réseau "Sortir du nucléaire" rappelle que le nucléaire fonctionne avec comme combustible un minerai, l’uranium, qui est épuisable. Le nucléaire n’est donc en rien une énergie renouvelable et, qui plus est, c’est une des énergies les plus polluantes qui soit : déchets nucléaires, rejets chimiques et radioactifs dans l’environnement, contamination de régions entières par les mines d’uranium, etc.
Enfin, contrairement à une idée imposée par les publicités incessantes de l’industrie de l’atome, la filière nucléaire prise dans son ensemble, des mines d’uranium au démantèlement des installations, émet des quantités non négligeables de gaz à effet de serre.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle les pays adhérents de l’Irena à avoir la plus grande méfiance vis-à-vis des autorités françaises et de Mme Hélène Pelosse, présidente de l’Irena, qui est en mission pour promouvoir l’atome.