La rentrée scolaire se fait, à nouveau, sous le signe de la diminution du nombre d’enseignants, amplifiant ainsi une politique initiée il y a 5 ans. Ce gouvernement prend ainsi une lourde responsabilité en maltraitant l’école.
Ainsi, le réaménagement de la semaine à l’école primaire pose de redoutables questions d’organisation pour tous les acteurs qui doivent improviser, parents, collectivités, associations et personnels. On surcharge davantage la journée des enfants qui peinent à trouver leur place à l’école ou à entrer dans les apprentissages, on réduit leur temps de pause méridienne ou leur pause de vacances... L’accompagnement éducatif initié l’an dernier a connu un certain flottement et risque de soulever de multiples difficultés de pilotages locaux avec les dispositifs portés par les établissements ou les collectivités locales.
La réforme du lycée, telle qu’elle a été initialement annoncée rejoint les préoccupations de la Ligue dans ses propositions pour réformer l’école et, de ce point de vue, l’inspiration contraste fortement avec la réforme de l’école primaire : autonomie des élèves, enseignement modulaire. La Ligue sera particulièrement attentive aux propositions précises qui seront formulées cette année, de façon à ce que les lycéens soient réellement accompagnés au quotidien par des adultes formés, à ce que soit réellement possible et encouragée l’implication des enseignants dans des équipes éducatives au profit de la réussite des élèves.
La Ligue de l’Enseignement s’étonne de la faible place laissée dans le débat public à l’enseignement supérieur qui connaît aussi des réformes profondes sans que les questions vives trouvent un début de solution : clivage fort entre un secteur très sélectif à fort encadrement et des établissements sous-dotés. La même remarque vaut pour la disparition quasi-programmée des IUFM et avec elle, celle de la formation professionnelle initiale et continue des enseignants. Former un enseignant prend du temps. Notre société le comprend pour un médecin, dont le cursus de formation comprend une réelle alternance entre théorie et pratique, entre terrain et approche scientifique.
La Ligue de l’Enseignement dénonce un manque général d’ambition, pour l’école et oeuvre depuis longtemps avec d’autres organisations (syndicats, fédération de parents d’élèves et mouvements pédagogiques et d’éducation) pour définir ce bien commun pour l’école que nous voulons. Elle s’inscrit pleinement dans les initiatives collectives qui se présentent à la rentrée : rédaction d’un document de 4 pages pour les écoles primaires (Apprendre, pas si simple !), participation aux initiatives décentralisées du 11 septembre...
La destruction d’une société, passe par la destruction de son système sociale et par la destruction de ses richesses. Le concept qui a battit la France, c’est que sa seule richesse est l’homme (bien nourrit, bien soigné et cultivé) d’ou la création de la fonction publique (hopitaux, écoles). La destruction des écoles consiste à supprimer l’esprit franà§ais au profit d’une europe aux lois barbares.