Plusieurs recours auprès du Conseil d’Etat ont été déposés contre l’accord signé entre la République française et le Saint Siège sur "la reconnaissance des grades et diplômes dans l’enseignement supérieur" remet en cause les principes laïques. Signé le 18 décembre 2008, cet accord a été promu par un décret du 16 avril 2009.
Cet accord pose une série de problèmes : il met fin au monopole de la collation des grades ; il remet en cause la laïcité de la République ; il n’a pas été validé par le Parlement. Notre site laïcité reprend l’ensemble du dossier.
La France " pays de la laà¯cité" est celui qui a le plus d’élèves dans l’enseignement catholique. Soit plus de 2 millions pour un total de 7 millions dans les 25 pays du comité européen de l’enseignement catholique (CEEC). Ceci représente 27 % des élèves de l’enseignement catholique européen. Elle dispose aussi, et de loin, le plus d’écoles privées catholiques soit plus de 8700 structures pour un total de 37000 dans le CEEC. Ce qui représente 29 % du nombre des établissements catholiques des 25 pays. Remarquons aussi que les pays à forte tradition catholique comme l’Italie, le Portugal ou la Pologne sont ceux qui ne financent pas ou presque l’enseignement catholique qui représente chez eux moins de 4% du total public:privé.
La France est aussi un des rares pays ou l’enseignement catholique s’arroge le droit de représenter tous les établissements privés catholiques alors que la loi ne reconnaà®t que ceux-ci comme entité juridique autonome. Ainsi, les représentants de l’Eglise catholique directeur diocésain, désigné par l’évêque ou secrétaire général de l’enseignement catholique nommé par la conférence épiscopale disposent d’un pouvoir politique représentant près de 20 % du système éducatif. L’enseignement public n’a pas ce privilège.
Retrouvez un tableau complet des financements par pays sur notre site.