Jusqu’à des années récentes, le tourisme social et associatif a toujours bénéficié des soutiens des pouvoirs publics dans la mesure où les associations de tourisme ont permis la démocratisation de l’accès aux vacances. Les diverses formes du tourisme associatif ont été conçues à partir de valeurs telles que la mixité sociale, l’accès au plus grand nombre. En un mot, le tourisme associatif est un des piliers du « faire société » !
Aujourd’hui les inquiétudes sont grandes sur la pérennité de ce tourisme au regard des politiques mises en œuvre par l’Etat : pas un seul centime d’euros d’aide depuis 2005 alors que dans le même temps les résidences de tourisme (secteur commercial) bénéficient de 45 à 50 millions de défiscalisation par an ! D’autre part, au prétexte de participer à la mise en place d’un fonds de soutien au tourisme associatif (Tourisme Social Investissement), l’Agence Nationale pour le Chèque Vacances vient d’annoncer qu’elle n’octroierait plus de subventions à la rénovation du patrimoine. Situation paradoxale et plutôt curieuse : pour l’Etat, il n’y aurait plus de subventions pour les associations de tourisme, alors qu’il accorde des aides au secteur commercial...
La Ligue de l’enseignement dénonce un abandon des politiques sociales de l’Etat, au moment même où seulement un Français sur deux a pu partir en vacances.