Pour la troisième année consécutive, le "mois de l’économie sociale et solidaire" est l’occasion de présenter près de 1.200 manifestations sur l’ensemble du territoire. Une façon de "montrer les dynamiques économiques, sociales et culturelles" développées par le Conseil national des chambres régionales de l’économie sociale (CNCRES), comme le souligne son président, Jean-Louis Cabrespines. Mais l’édition 2010 prend une nouvelle ampleur avec le lancement d’un plan en faveur de l’économie sociale et solidaire (ESS).
Annoncé par le ministre de la Jeunesse et des Solidarités actives, mardi 19 octobre, ce programme reprend les propositions du rapport Vercamer dans ses grandes lignes. En premier lieu, Marc-Philippe Daubresse a souhaité "réformer le Conseil supérieur de l’économie sociale et solidaire (CSES), qui sera officiellement installé le 26 octobre". Composé de 45 membres (acteurs de la société civile, représentants d’élus, experts du secteur et représentants des administrations), le CSES mutualisera les initiatives et agira tant sur le plan national qu’européen. Car le ministre des Solidarités actives a conscience que "les pistes européennes peuvent avoir un effet de levier sur les mesures françaises". Les mesures que le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, devrait annoncer en faveur de l’entrepreunariat social seront donc "étudiées" avec soin. Le gouvernement souhaite également sensibiliser aux métiers de l’économie sociale car, comme le note Marc-Philippe Daubresse, "selon le prochain baromètre jeunesse que nous allons publier, 74% des jeunes sont motivés par un emploi dans le secteur de l’ESS". En outre, il faut "permettre un meilleur accès aux dispositifs de droit commun, dont Oséo, car les acteurs du terrain n’y ont pas accès".