Alors que le gouvernement a dégainé un lot de mesures pour les TPE-PME, retour sur un modèle qui fonctionne : les coopératives. Car pour l’année 2014, les Scop et SCIC se portent bien, très bien même selon le président de la Confédération général des Scop, Patrick Lenancker. Une réussite qui pourtant reste trop "méconnue" selon lui, la création d’une coopérative étant, à tort, trop souvent associée à une opération de la dernière chance avant fermeture...
Marianne : Quel bilan tirez-vous de la création des Scop pour l’année 2014 ? Se portent-elles bien ?
Patrick Lenancker : C’est un bilan très positif puisque sur l’année 2014, le développement des Scop (les Sociétés coopératives et participatives) se poursuit de manière durable. Nous sommes à + 5 % ce qui correspond à une augmentation de + 5,8 % en matière d’emplois. Les Scop emploient pratiquement 51 000 salariés. Et ces deux pourcentages sont des soldes donc ils correspondent aux créations moins les disparitions. Nous n’avons certes pas de croissance à deux chiffres, mais ces chiffres traduisent une dynamique de développement qui se poursuit d’année en année dans une conjoncture économique qui n’est pourtant pas extraordinaire. En 2014, nous n’avons pas vu d’embellie économique particulière, ce qui veut dire que nous avons non seulement une bonne résistance des Scop dans le temps, mais aussi une dynamique de développement significative.