Entretien avec Patrick Lenancker, président de la Confédération générale des SCOP, qui réagit à la nouvelle mouture du droit à l’information en faveur des salariés avant la vente d’une entreprise.
La Loi Macron arrive aujourd’hui au Sénat. Un amendement y a été glissé par le gouvernement pour amoindrir un peu plus la portée du droit à l’information des salariés en vue d’une reprise d’entreprise, pourtant adopté l’été dernier dans la loi Economie sociale et solidaire (lire ESS : la loi Florange réduite à peau de chagrin). Patrick Lenancker, président de la Confédération générale des SCOP (Sociétés coopératives et participatives), réaffirme le bienfondé de cette procédure d’information qui peut déboucher sur la reprise de l’entreprise par les salariés. Les besoins sont là. Une étude de l’Observatoire BPCE estime que 37000 salariés ont perdu leur emploi faute de reprise de 2383 PME de 10 à 49 salariés en 2012.
Hélas, rien de plus faux car il faut la volonté et l’envie de le faire.
Un exemple : la brasserie de la gare d’Agen dont le propriétaire avait jeté l’éponge suite à l’augmentation du loyer imposé par la SNCF (qui n’aime pas vraiment les indépendants). Le restau qui était bon et peu cher avait un amplitude horaire de 18 à 20 heures pas jour.
Hé bien les salariés n’ont pas voulu reprendre une affaire en "or"...
Le L&G est un département peuplé de nombrils individualistes. Voilà donc le résultat !
C’est finalement une entreprise classique qui a repris. Mais qui dit scop ne dit pas forcément envie de réussir ni même de se prémunir pour l’avenir. Les 2 biocoops (Agen et Boé) sont en train de se faire tailler des croupières par le nouveau magasin So Bio qui vient de s’implanter...