Patrick Lenancker a été réélu pour quatre ans à la tête de la fédération des Scop dont le 35ème congrès national s’est tenu ces 15 et 16 novembre à Marseille. Un congrès organisé dans un contexte porteur : avec la nomination d’un ministère à part entière en charge de l’Economie sociale et solidaire (ESS) et la médiatisation de quelques entreprises en difficulté, les sociétés coopératives et participatives (Scop) sont revenues sur le devant de la scène, incarnant un modèle de développement vertueux. Entretien.
Vous venez de soumettre aux adhérents du mouvement un texte d’orientation qui établit la stratégie des Scop pour les quatre ans à venir. Quelles en sont les principales dispositions ?
Tout d’abord, je tiens à rappeler que ce congrès, qui a lieu tous les quatre ans, consacre une belle participation en réunissant 400 Scop et quelque 1 200 délégués régionaux. Si la nouvelle orientation a été approuvée à 95% (1 180 suffrages exprimés), c’est parce qu’elle repose sur une démocratie participative engagée depuis plusieurs mois au cours desquels nous avons discuté et amendé nos propositions. Au cours des quatre années à venir, il nous faudra lever les blocages pour faciliter l’accès aux crédits, garantir le capital apporté par les salariés-risqueurs, faciliter les conditions d’attribution de l’aide à la reprise d’entreprise (ARCE) pour que les salariés menacés de licenciement bénéficient de cette aide sans devoir attendre la liquidation de l’entreprise, créer un fonds d’investissement spécialisé dans la reprise d’entreprises, faire adopter un nouveau statut de coopératives et un droit de préférence accordé aux salariés en cas de cession d’une entreprise.