Ils ont enfin une réglementation adaptée. Pour prendre leur place dans le financement des entreprises et pour résister à la future concurrence internationale, les sites de crowdfunding français doivent désormais prendre de l’ampleur. Et faire leurs preuves.
C’était le sujet brûlant de l’année dernière. Le financement participatif, particulièrement en prêt et en capital, ne survivrait pas si la réglementation financière n’était pas modifiée. Un an plus tard, les décrets d’application de la réforme du crowdfunding sont enfin entrés en vigueur (le 1er octobre 2014), faisant de la France l’un des pays en pointe en termes de réglementation du financement par la foule.
Cela suffira-t-il pour que le crowdfunding français puisse atteindre sa phase de maturité ? Pas si sûr. Malgré une croissance à deux chiffres des flux financiers circulant sur les plates-formes françaises, les montants demeurent encore bien faibles. Au premier semestre 2014, 66,4 millions d’euros ont été collectés, le double du premier semestre 2013 selon l’association Financement participatif France (FPF).
"Le crowdfunding représente encore des montants très minimes dans le financement des entreprises françaises, mais quand on regarde ce qui se fait à l’étranger, on voit ce qu’il est possible de faire," prévenait, lors du colloque de PME Finance du 2 octobre, Benoît Bazzocchi, le fondateur de Smart Angels, un site de crowdfunding en capital et le président de l’Association française de l’investissement participatif (Afip).