Le reportage sur le micro-crédit, diffusé dans l’émission Envoyé Spécial du 14 mai 2009 sur France 2, porte un jugement particulièrement acerbe sur le micro-crédit et ses fondateurs en Inde et au Bengladesh. En partant de cas particuliers, le reportage ternit gravement l’image de la microfinance. Il nous parait donc utile d’apporter les précisions qui suivent.
Les IMF sont-elles trop chères ?
Les IMF délivrent des micro-crédits à leurs bénéficiaires moyennant des taux d’intérêt de 15 à 40% l’an. Ce niveau élevé s’explique par différents facteurs et n’entache en rien la vocation et l’objet social des IMF : la réduction de la pauvreté.
Comme dans tout secteur, si les institutions de microfinance travaillent gratuitement, le système n’est pas viable. Si elles disparaissent, le système s’écroule et 130 000 000 de bénéficiaires et leurs familles de par le monde risquent de retomber dans la pauvreté. Il ne leur resterait alors qu’une solution : recourir aux usuriers, les banques refusant d’accorder des prêts, ce qui leur coûterait alors 100 à 300% par an (là est l’arnaque), quand ce n’est pas l’enrôlement dans de nouvelles formes d’esclavage.