Le ministre Benoît Hamon a promis « un choc coopératif ».
Le ministre délégué à l’Economie sociale et solidaire, Benoit Hamon, a promis aux Scop qui tenaient leur 35e congrès à Marseille vendredi « un choc coopératif » pour doubler d’ici à cinq ans le nombre de ces sociétés coopératives et participatives (Scop) de forme SA ou SARL dont les salariés sont les associés majoritaires. « Ces entreprises ont prouvé la robustesse et la performance de leur modèle. Elles sont porteuses de valeurs de prudence et de durabilité essentielles dans la crise que nous traversons », a-t-il déclaré.
Pour y parvenir, le gouvernement déploiera sept leviers dans le cadre de politiques publiques et de la future loi ESS (Economie sociale et solidaire). Un nouveau statut transitoire va d’abord être créé pour faciliter la constitution ou la reprise d’entreprises, en dissociant la majorité en capital de la majorité des droits de vote. « L’obligation pour les salariés de détenir d’emblée l’essentiel des parts alors que leur capacité financière est limitée est un sérieux obstacle à la reprise d’entreprise sous forme de Scop », avait expliqué plus tôt le président de leur confédération générale, Patrick Lenancker. Ce nouveau statut leur permettra de renforcer leur position d’année en année en affectant au capital les bénéfices de leur participation.