Retour sur les événements qui ont marqué sa création et montrent la force du collectif.
A chaque fois que des regroupements entre mouvements de même nature se sont exercés, ce fut toujours dans des contextes historiques "chargés", où les mouvements s’érigeaient en défenseurs de la démocratie ou en rempart contre toute menace de régime autoritaire. Ce fut le cas du Conseil Privé des Grands Mouvements et de l’UPOJ (Union Patriotique des Organisations de Jeunesse : 45 mouvements) en 1943-1944, qui avaient prôné "la jeunesse unie" contre toute tentative de "jeunesse unique" à craindre sous le gouvernement de Pétain. Ce fut le cas du GEROJEP (Groupe d’Etudes et de Rencontres des Organisations de Jeunesse et d’Education Populaire : 40 mouvements), qui dans son Manifeste du 8 août 1958, s’était inquiété de l’arrivée au pouvoir du Général De Gaulle et du sort des jeunes appelés du contingent qui partaient en Algérie. Le Cnajep, qui s’est constitué pendant l’occupation du FIAP (Foyer International d’Accueil de Paris), en mai 1968, et juste après, est en grande partie héritier de ces coordinations. C’est la première fois que les organisations confessionelles et laïques se regroupent dans une même coordination.
C’est autour du Haut Comité de la jeunesse de France créé en 1955, relancé en 1958 (instance interministérielle consultative et de dialogue entre l’Etat et les mouvements) que se noue la création du Cnajep.