La directive retour - directive de la honte - votée par le Parlement européen le 18 juin, a été adoptée mardi 9 décembre, sans débat, en Conseil des ministres « Transports, télécommunications et énergie » de l’Union européenne (UE). Contrairement à ce qui a été indiqué à l’issue du Conseil, ce texte a une incidence sur le droit d’asile, il ne respecte pas les droits des personnes en situation irrégulière et il n’offre de disposition spéciale pour les personnes vulnérables. La mobilisation contre cette directive qui nie les principes humanistes fondamentaux de l’Europe doit se poursuivre.
Alors que des milliers de citoyens, d’ONG, de syndicats, d’Eglises, se sont mobilisés pour demander aux responsables européens de rejeter un texte qui banalise et généralise une politique d’internement et d’expulsion des migrants en Europe, alors que de nombreux Etats d’Amérique latine et d’Afrique ont exprimé avec force leurs refus de tolérer de telles pratiques à l’égard de leurs ressortissants, c’est à la veille du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme que la présidence française de l’UE a décidé de faire adopter formellement cette directive.