Premier hôtel de tourisme à vocation d’insertion par l’activité économique à Paris, le Zazie Hôtel (Paris 12 e ) conjugue, au quotidien, efficacité économique et finalité sociale. En faisant travailler toute l’année des personnes en difficulté d’emploi, il prouve que nul n’est inemployable et que la qualité du travail est une valeur partagée.
Moins de quatre années ont été nécessaires pour transformer un hôtel classique en entreprise d’insertion, pour orienter son développement vers l’emploi durable et repenser le travail au bénéfice des capacités des salariés.
Première étape de cette conversion au social : la réinternalisation du travail. En réintégrant l’entretien des chambres et de la blanchisserie, l’hôtel a plus que doublé son effectif salarié. De trois salariés au moment de sa reprise, l’hôtel emploie actuellement huit salariés à temps plein dont trois en contrat d’insertion.
Autre exigence, inscrire l’amélioration des conditions de travail dans chaque investissement. Un ascenseur est créé pour les clients ? Il dessert également le sous-sol, il permet d’introduire des chariots de ménage et réduit la pénibilité et les risques professionnels. L’hôtel passe en couette ? Il adopte la housse portefeuille plus facile à dresser que la couette fermée. Le sous sol est réaménagé ? On y créée une salle de douche pour les salariés. Un poste informatique supplémentaire ? Les salariés en insertion y travaillent leur projet professionnel.
Et les résultats sont là. Depuis le démarrage de son activité d’insertion, le Zazie a accueilli et soutenu une quinzaine de salariés en difficulté d’emploi, pour des postes à temps plein, d’employés polyvalents ou de réceptionnistes. L’organisation privilégie l’autonomie, l’initiative, la coopération et la diversité des tâches. Les programmes quotidiens s’adaptent aux capacités et projets de chacun.
Bon nombre de travaux sont partagées sans distinction de fonction (le linge, l’approvisionnement, l’entretien des parties communes, le petit déjeuner...). Permanents et salariés en insertion ne se distinguent pas, notamment aux yeux des clients.
Aujourd’hui, plus de 90% des revenus du Zazie proviennent des prestations hôtelières. Comme tous les hôtels parisiens il tente de remédier aux chutes d’activités consécutives aux attentats et développe une clientèle complice et surtout directe hors des réseaux qui dévorent les commissions.
Et les clients sont satisfaits, parfois conscients des enjeux sociaux, comme en témoignent leurs commentaires et avis, surtout contents d’avoir trouvé au Zazie un service attentif et personnalisé dans un cadre original pour un tarif raisonnable.
A l’hôtel, comme à la maison
Le Zazie accueille une clientèle mélangée, française et étrangère, professionnelle et touristique, dans une ambiance et un décor vintage, de mobiliers chinés et trouvailles rétro sur fond de papiers peints 50’.