Le 115 prend un appel sur trois à Paris. Même avec d’avantage d’écoutants, le numéro du Samu social de Paris ne pourrait pas répondre à plus de demandes dans la capitale. Les explications de son président, Éric Pliez.
Les cris d’alarmes se succèdent depuis des années. Actuellement, le Samu social de Paris fait face à un manque de places d’hébergement d’urgence tel que, chaque jour, près de 600 personnes se voient refuser leur demande. Les places créées cet hiver n’ont pas toutes été pérennisées.
Il ne s’agit pas de mettre en avant un tel titre quand on est responsable à ce niveau. Il doit être question de propositions. En relation avec notre voisin européen : l’Allemagne a fait le choix des travailleurs pauvres et non le chômage de longue durée, d’où les fortes pressions qui s’exercent pour favoriser le retour à l’emploi. Ceci y compris dans des emplois peu qualifiés à salaire faible. C’est le sens donné par notre Gvt. Il faut donc des travailleurs sociaux rompus à la systémie économique et sociale. Ne pas laisser ces professionnels au seul niveau d’un statut d’écoutant. Ils n’en peuvent plus !
Il s’agit d’organiser ce changement profond en profitant des élections européennes de 2019 et, en travaillant de concert pour améliorer nos formations. Prenons attache avec nos partenaires allemands. C’est en cours. Il faut accélérer et pour cela "ne pas se plaindre chacun chez soi", au sein de nos services sociaux. Mutualisons nos forces et ressources, en matière de formation professionnelle, de logement et de santé. Accompagnons la lutte contre la paupérisation. Ne nous contentons pas de la commenter. Alors l’urgence restera ponctuelle et le projet de vie, digne et respectueux, majeur.