Alors que l’Assemblée nationale doit examiner le 13 mai le projet de loi censé "donner un coup d’accélérateur à l’économie sociale et solidaire", Les Echos (pages 34 et 35) se demandent si ce secteur économique n’a déjà pas entamé sa mue.
Depuis dix ans, remarque le quotidien, l’ESS a généré 400.000 emplois et ses besoins d’ici à 2020 sont estimés à 600.000 personnes. Et sous l’impulsion de Benoît Hamon, alors ministre de ce secteur dans le gouvernement Ayrault, des signes de changement étaient manifestes. Au point que certains acteurs du secteur se plaignent de son départ pour le ministère de l’Education nationale car, outre le fait qu’il "avait une vision et un calendrier (…), il a emporté presque toute son équipe".
Pour Valérie Fourneyron, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Economie sociale et solidaire, qui succède à Benoît Hamon, le projet de loi "propose une vision inclusive qui va au-delà des acteurs statutaires et historiques : associations, coopératives, mutuelles et fondations".