En proposant de rétablir l’examen d’entrée en sixième, Jean-François Copé, nous propose une mesure qui nous fait revenir plus de 50 ans en arrière… La FCPE le met au défi de démontrer en quoi le système qu’il propose améliorerait les résultats des élèves alors que toutes les études internationales montrent l’inverse.
L’unique proposition de Monsieur Copé n’est finalement qu’une remise en cause du collège pour tous, l’occasion de le démanteler et recréer un système à deux vitesses comme au bon vieux temps du certif et des voies de garage pour séparer le bon grain de l’ivraie !
En réinstaurant un redoublement de masse et la réouverture des classes de transition cette proposition ferait régresser tout le système et exclura de nombreux jeunes de toute qualification.
La FCPE rappelle que le socle commun doit favoriser les apprentissages et l’évaluation des connaissances et des compétences tout au long de la scolarité.
Ce retour à une sélection précoce ne permettra pas d’atteindre les objectifs européens fixés : 85 % au baccalauréat, 50% d’une classe d’âge diplômée de l’enseignement supérieur, aucune sortie sans qualifications. Elle entraînera inexorablement une régression des résultats, comme l’a démontré l’étude Pisa depuis plusieurs années.
Permettre la réussite de tous impose aussi la mise en place d’un encadrement nécessaire qui a fait ses preuves aux Pays-Bas et en Finlande par exemple pour que chaque élève parvienne à construire son parcours scolaire.
Que Jean-François Copé pose les vraies questions de fond avant de recourir au bon vieux temps.