Flambeau des services à la personne par le nombre de salariés (l’enquête concernant l’emploi dénombre 470 000 aides à domicile), par les perspectives annoncées de création d’emplois (l’ensemble des services à la personne devait créer 500 000 emplois en trois ans, selon un contrat d’objectifs et de moyens liant l’Agence nationale des services à lapersonne [ANSP] et l’Etat), l’aide à domicile est-elle en train de sombrer dans l’indifférence générale ?
Regardons-y de plus près. D’abord, l’aide à domicile est l’une des activités du champ des "services à la personne", un ensemble très éclectique (de l’aide à domicile auprès de personnes dépendantes au coaching sportif pour hauts cadres, en passant par le soutien scolaire et le ménage) ainsi nommé depuis la mise en application du plan Borloo dit "de cohésion sociale". En regroupant des activités relevant d’une part de l’action sociale (l’aide à domicile auprès des personnes âgées dépendantes) et, d’autre part, d’un marché lucratif de services pour ménages aisés (les services de ménage, et plus généralement de confort, cible principale du plan Borloo), de nombreux dispositifs publics ont visé à "rationaliser" l’activité indistinctement, mettant en danger les associations qui œuvrent dans ce champ.