Selon l’association de consommateurs, 46 % du surcoût des produits issus de l’agriculture biologique est imputable aux marges des enseignes.
Pour de nombreux consommateurs, l’achat de produits bio se fait lors de leurs emplettes en grande distribution. Pas sûr, toutefois, qu’ils y gagnent. Car, si les enseignes redoublent d’appétit pour ce marché en plein essor, elles y voient une manière d’ajouter du beurre à leurs épinards. L’UFC-Que choisir en fait la démonstration. Dans une étude, publiée mardi 29 août, l’association de consommateurs dénonce les « marges exorbitantes » de la grande distribution.
L’UFC s’est concentrée sur les fruits et légumes. Elle a sélectionné un panier de 24 produits représentatifs de la consommation des ménages français. Et s’est appuyée sur les données du Réseau des nouvelles des marchés (RNM), qui dépend de l’institut public FranceAgriMer. Son verdict est sans appel. Selon ses calculs, les marges brutes de la grande distribution sont, en moyenne, deux fois plus élevées (+ 96 %) pour les produits bio que pour ceux issus de l’agriculture dite « conventionnelle ». L’écart de marge est particulièrement spectaculaire pour les deux produits frais les plus consommés dans ce rayon : + 145 % pour la tomate et + 163 % pour la pomme.