Alors que la Banque mondiale s’apprête à publier une première version de sa nouvelle Stratégie Energie, les Amis de la Terre participent à une journée internationale d’actions contre les financements de la Banque aux énergies fossiles. De Paris à Johannesburg, en passant par Londres, Berlin, Rome ou Washington, les activistes se mobilisent dans la rue et sur internet pour dénoncer les financements massifs de la Banque mondiale à des énergies sales, notamment le charbon. Ces projets fossiles aggravent les changements climatiques et la pauvreté. Les Amis de la Terre demandent à la France de pousser la Banque mondiale à arrêter tout financement aux énergies fossiles et de recentrer ses activités vers le soutien aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique au profit des populations les plus pauvres.
A deux pas des Champs Elysées, devant le bureau français de la Banque mondiale, des militants habillés en prisonniers et enchaînés à des tas de charbon déploient une banderole « Libérez-nous des fossiles ! ». De faux banquiers aux mains noires de charbon interpellent les passants, essayent de leur vendre leur énergie sale, mais rentable.
Anne-Sophie Simpere, des Amis de la Terre, explique : « En 2010, la Banque mondiale a investi 6,6 milliards de dollars dans les énergies fossiles, soit une augmentation record de 116 % par rapport à l’année précédente. Plus de 4 milliards de dollars sont allés à des centrales à charbon, l’énergie la plus polluante. Les centrales financées aujourd’hui émettront des millions de tonnes de CO2 pour les 40 prochaines années : elles enferment les pays en développement dans des modèles énergétiques parfaitement insoutenables. »