Politis révèle les pratiques d’un commandant et d’un lieutenant-colonel au cours de deux séjours de cohésion du service national universel (SNU). Contacté, le cabinet de Sarah El Haïry annonce avoir saisi l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche pour qu’elle engage une enquête administrative, suite à nos informations. Selon l’AFP, il affirme avoir également saisi le procureur de la République.
Sarah El Haïry n’a de cesse de le répéter : le service national universel (SNU), c’est un projet « pour gagner en confiance, s’émanciper », pour « créer de la solidarité, de l’engagement et de la cohésion », et « pour faire vivre les valeurs de la République ». C’est ainsi que la secrétaire d’État chargée de la Jeunesse défendait le SNU, quelques jours après nos révélations sur la potentielle obligation en temps scolaire de ce dispositif très controversé.
Ces promesses contrastent avec les éléments exclusifs recueillis par Politis, révélant des cas de harcèlement sexuel, propos racistes, humiliations et gestes déplacés qui auraient été commis par Philippe H., commandant, et une attitude jugée « inappropriée » de la part de Dominique V., lieutenant-colonel, sur des tuteurs et des volontaires, au cours de deux séjours de cohésion de douze jours ayant eu lieu dans un centre en Île-de-France, à l’été 2022.