Le point sur le projet actuel et la position d’Unis-Cité
Le projet de SNU voulu par le Président de la République est encore en réflexion. Mais les choses s’accélèrent. Un Secrétaire d’Etat, Gabriel Attal, vient de prendre en charge ce dossier, et s’appuie notamment sur le deuxième rapport du groupe de travail mis en place par l’Elysée. Quant au Président de la République, il devrait s’exprimer en janvier sur le sujet.
Quelles sont les premières orientations du projet de Service National Universel ?
Il prévoit deux grandes phases :
1) une « phase de cohésion », obligatoire, d’un mois maximum, vers 16 ans, comprenant une « intégration » de 10 à 15 jours maximum en hébergement collectif, et une « sensibilisation à l’engagement » de 15 jours ;
2) une phase d’engagement long, volontaire, avant 25 ans, d’une durée d’au minimum trois mois. Le Service Civique devrait être l’une des formes d’engagement proposées et valorisées dans le cadre de cette 2de phase.
Pour que le Service national universel puisse atteindre les objectifs affichés par le Président de la République : « créer une société de l’engagement », « donner à notre jeunesse la possibilité de se réunir autour d’un enjeu commun en abattant toutes les barrières sociales », la phase 2 d’engagement volontaire, suffisamment long pour être utile, est clé. C’est elle en effet qui permettra aux jeunes de réellement « rendre service à la Nation », et de vivre l’expérience de l’engagement. Le Service Civique est aujourd’hui la forme d’engagement la plus développée (136 000 jeunes concernés en 2018), et surtout la plus facilement démultipliable (la demande des associations et services publics, comme des jeunes eux-mêmes, est très forte) : ayant fait la preuve de son efficacité et de son utilité il doit être au cœur de la phase 2 du futur SNU.