Les organisations coopératives, mutualistes et associatives présentent une gouvernance originale basée sur la démocratie et la participation de leurs membres. Cette participation est égalitaire, selon le principe « une personne, une voix », ces organisations tendent donc à se conformer à des principes de gouvernance aux dimensions politiques dans un environnement économique, et souvent concurrentiel.
L’étude approfondie de ces modalités de gouvernance a amenée le Centre des jeunes, des dirigeants et acteurs de l’économie sociale (CJDES) à se pencher sur les pratiques innovantes de ces organisations sociales. Un cycle de rencontres est organisé depuis fin 2007 qui a permis à des acteurs professionnels d’intervenir dans plusieurs cycles à Paris. L’ensemble des propos étant retranscrits dans les actes 2007‐2008.
2008‐2009 s’ouvre sur un nouveau cycle et de nouvelles pratiques. L’observatoire gouvernance du Cjdes s’est associé à des écoles et des universités spécialisées dans l’économie sociale. L’objectif est d’entrer dans une dynamique de rapprochement du Cjdes avec ses régions, de mutualiser les énergies avec les enseignants et les étudiants, mais aussi de rapprocher professionnels de l’économie sociale et ceux qui l’étudient et l’analysent. Les étudiants deviennent, dans ce schéma, le meilleur vecteur, garants d’une objectivité et d’une exigence éthique. Les étudiants de plusieurs masters ont ainsi été amenés de décembre 2008 à juillet 2009 à présenter en public des études de cas. Ces dernières ayant fait l’objet de rencontres entre professionnels et étudiants permettant ainsi les échanges que nous souhaitions provoquer. Les professionnels venant, ensuite, généralement, à la présentation des études. Ce travail a permis aux étudiants d’entrer dans une dynamique de promotion « professionnelle » de leurs travaux.
Nous avons réalisé des observatoires avec l’Institut d’études politiques de Lille, de Grenoble, l’IAE de Toulon, l’Université Panthéon‐Sorbonne et d’Aix‐Marseille. Tous les étudiants ont ensuite été invités à revenir présenter leurs travaux lors d’une cérémonie de clôture début juillet qui s’est déroulée à la Sorbonne, à Paris. Plus d’une centaine d’étudiants ont ainsi participé à la réalisation d’une vingtaine d’études de cas. En plus de ces cycles, la promotion 2009 de l’Ecole de l’entrepreneuriat en économie sociale (EEES), basée à Montpellier, a travaillé avec le Cjdes à formuler 23 propositions d’amélioration des pratiques de gouvernance. Ces recommandations n’ont aucune valeur normative mais se veulent être simplement un « guide ».
Au‐delà de la présentation publique, ces présentations écrites sont ensuite formalisées sous format de lettres électroniques et envoyées à un fichier de plus de 5 000 personnes du réseau Cjdes. Des actes sont publiés et accessibles gratuitement sur le site Internet. Enfin, nous travaillons à la réalisation d’un ouvrage avec un éditeur qui devrait sortir avant le second semestre.
L’ensemble des initiatives engagées avec les universités est reconduit pour l’année à venir, très souvent à la demande des universités, signe que la dynamique est enclenchée. Notre volonté est désormais de tisser des liens avec les CRESS pour les associer en amont de chacun de nos séminaires, et d’associer, également la Revue internationale de l’économie sociale, la Recma. Nous ne pouvons que terminer ce propos en remerciant tous ceux qui ont permis que ces observatoires soient un succès, les enseignants, les étudiants et les partenaires.