La moitié féminine de l’humanité a été pendant des lustres assignée à l’enfermement domestique sous prétexte d’être « un être humain appartenant au sexe capable de concevoir des enfants », définition de « femme » dans le petit Robert. Ce qui ne revient pas à dire qu’elles se sont contentées de faire des enfants. Elles ont été hyper actives, créatrices, efficaces, économiquement et socialement. Mais elles l’étaient de façon invisible et non quantifiable, puisque sans rémunération à la clé. Ce sexe là n’a jamais été « faible » et a largement démontré son endurance et sa capacité à maintenir et développer toutes les formes de vie, et pas seulement à la donner, à toutes les époques et sous toutes les latitudes. Le Forum économique mondial, friand de statistiques, estime que si on tient compte de leurs activités « invisibles » les femmes contribuent à plus de la moitié du Produit national brut des pays développés. Ces évolutions porteuses d’espoir ne nous font pas oublier l’oppression, les violences et les injustices que subissent les femmes à grande échelle dans le monde entier.
L’arrivée des femmes dans les sphères traditionnellement masculines ne peut que bouleverser l’ordre patriarcal qui a présidé à la construction de l’ensemble des sociétés humaines fondées sur la domination d’un sexe sur l’autre.