Chaque année, 20 % d’une génération quitte le système scolaire sans qualification et 40 % des jeunes dans les quartiers en difficulté sont sans emploi. L’exclusion d’une partie de la jeunesse est l’une des causes des troubles violents qui agitent les banlieues, les discréditent injustement et plongent leurs habitants et ceux qui y travaillent chaque jour un peu plus dans le découragement.
Cette situation n’est plus supportable. Il est urgent de renforcer la lutte contre les inégalités et les discriminations : la fatalité d’être né ou d’ habiter dans un quartier ne doit plus exister ! Cette crise pointe notamment les limites des politiques publiques d’éducation. Elle ne pourra être dépassée sans un engagement résolu et renforcé de tous : pouvoirs publics, citoyens, société civile.
En signant cet appel, je demande qu’une commission d’enquête parlementaire examine, dès la prochaine session, les motifs de ce désastre avec tous les acteurs des parcours éducatifs (jeunes, enseignants, établissements scolaires, associations, parents, élus, etc.). Son travail devra déboucher sur un effort sans précédent et des actions ouvrant de réelles perspectives à la jeunesse des quartiers.
L’Afev appelle ainsi chacun à se saisir de l’appel qui suit, à le signer et à le diffuser à travers tous ses réseaux. Des dizaines de réunions sur l’ ensemble du territoire vont être organisées dans les mois prochains et à l’ approche des échéances électorales.