Pour améliorer la performance de la France en matière d’emploi, nombreux sont ceux qui poussent à la réforme du contrat de travail. Analyse des propositions et de leurs effets.
La société française est en mal d’emplois. Elle n’en crée pas assez pour satisfaire à la demande. Elle pousse vers la sortie les seniors avant que ce soit l’heure. Et les emplois qu’elle crée sont trop souvent de médiocre qualité : des emplois temporaires, comme les contrats à durée déterminée (CDD), les missions d’intérim, les vacations, les emplois aidés et les stages (mal) rémunérés ; ou alors des emplois à temps partiel subi, comme nombre d’emplois familiaux et la plupart des contrats aidés, les uns et les autres en pleine croissance.
Certes, une partie des emplois temporaires ou à temps partiel constituent une transition vers l’emploi « normal », c’est-à-dire à temps plein et à durée indéterminée (CDI). Mais cela ne concerne qu’une minorité de ces travailleurs. Et l’expérience montre au contraire que, dans certaines branches (les emplois familiaux, la grande distribution, l’hôtellerie-restauration, le nettoyage...), commencer son parcours professionnel par un emploi à temps partiel ou un emploi temporaire tend à rendre plus difficile, voire impossible, le passage vers un emploi « normal ».