Les 20 et 27 mars prochains, nos concitoyens se rendront aux urnes pour élire plus de 2000
conseillers généraux. Cette élection intervient dans un contexte où la crise qu’a connu notre
pays en 2008-2009 continue malheureusement à produire ses effets. La persistance d’un haut
niveau de chômage et de pauvreté en sont les illustrations les plus criantes. Cette élection
intervient également dans un contexte de difficultés financières accrues pour les
départements, confrontés à une forte progression de leurs dépenses, notamment, sociales et à
une hausse beaucoup plus limitée de leurs recettes de fonctionnement.
L’Uniopss n’ignore pas la situation financière délicate d’un nombre croissant de
départements. En mars 20081, elle appelait déjà les pouvoirs publics nationaux à doter les
départements de ressources financières dynamiques face à la croissance de leurs dépenses.
Elle appelait également à renforcer les mécanismes de péréquation financière afin de réduire
les écarts de richesses entre les départements les plus riches et les plus pauvres.
Consciente de ces difficultés financières, l’Uniopss s’est encore récemment mobilisée dans le
cadre du chantier dit du 5ième risque pour que des financements nationaux complémentaires
soient dégagés alors qu’aujourd’hui les départements ont à assumer une part de plus en plus
importante de la dépense d’APA et de PCH.
Malgré ce contexte difficile, il est de la responsabilité des associations et des autres acteurs
privés à but non lucratif de continuer à sensibiliser l’ensemble des décideurs aux besoins de la
population non satisfaits sachant que ces besoins et les situations varient naturellement d’un
territoire à l’autre.
L’Uniopss appelle donc les candidats aux élections cantonales et les futurs élus à s’engager à
renforcer les politiques de solidarité des départements car elles sont essentielles à la cohésion
sociale. Ces politiques ne doivent pas servir de variables d’ajustements aux difficultés
financières actuelles. Investir dans la solidarité est essentielle pour les enfants en danger, les
personnes en situation d’exclusion sociale ou professionnelle, les personnes âgées ou
handicapées…Ces politiques apportent du mieux être pour les personnes concernées mais plus
globalement pour la société toute entière en renforçant le lien social et en soutenant
localement l’activité économique et donc l’emploi.