Ces mesures affectent la vie quotidienne, voire la survie des personnes concernées et, à terme, l’ensemble de la population en créant de nouvelles exclusions. Dix ans de lutte anéantis par un gouvernement qui traite par le mépris toutes les actions de lutte contre le sida, en diminuant sensiblement depuis deux ans tous les budgets alloués aux associations.
Cette politique, en attaquant de plein fouet la démocratie, la santé publique et la citoyenneté, rend impossible toutes nos missions de prévention et d’accès aux soins, ainsi qu’aux droits fondamentaux. Réforme de l’Aide Médicale d’Etat, des allocations de solidarité, du droit au séjour pour soins des étrangers, mesures de rétention illégales, pression policière accrue sur les lieux de prostitution et à la porte des bus de prévention, dans les foyers de migrants, et beaucoup d’autres, sont autant d’armes utilisées contre toutes les personnes exclues, et contre l’ensemble de la société.
Nous venons d’apprendre l’amputation de 20% des crédits alloués à notre secteur pour l’année 2004. Cette coupe sombre est inacceptable. Ces gels répétés ne sont que la traduction budgétaire des valeurs qui pénalisent et stigmatisent la misère, la différence et la maladie ;
Nous demandons l’abrogation de toutes les mesures législatives et réglementaires qui sont incompatibles avec nos missions de prévention et d’accès aux soins.
Nous demandons le rétablissement immédiat des crédits votés à hauteur de 100%.
Pour cela, nous appelons TOUTES LES ASSOCIATIONS à la constitution d’un collectif élargi à tous le secteur sanitaire et social pour interpeller le gouvernement et organiser la mobilisation et les actions les plus adaptés à nos revendications.
Pour rejoindre ce collectif, merci de contacter l’Union Nationale des Associations de Lutte contre le Sida.