Quatre après la création de leur coopérative, les Coursiers Bordelais poursuivent leur développement, toujours en opposition avec le modèle des plateformes de livraison comme Uber Eats ou Deliveroo
Leurs vélos sont de plus en plus nombreux à sillonner la ville. Quatre ans après la création de la coopérative par trois amis, ex-livreurs chez Deliveroo et Uber Eats, les Coursiers Bordelais comptent désormais sept employés à temps plein. « Notre chiffre d’affaires est en constante progression. Nous sommes passés de 10 000 euros de recettes par mois en 2020, à 15 000 euros par mois en 2021. Nous comptons aujourd’hui une centaine de clients », détaille Amandine Laborie, coursière coopératrice.
Rompre avec le système des plateformes
Depuis leur local de la rue Paul Louis Lande, les Coursiers Bordelais pédalent à travers la ville pour livrer des prothèses dentaires, des repas, ou encore des colis. Âgés d’une trentaine ou d’une vingtaine d’années, tous ou presque sont d’anciens livreurs des plateformes Deliveroo ou Uber Eats. « Lorsque vous travaillez pour ces enseignes, il faut rouler toujours plus pour gagner toujours moins, déplore Clément Bréard, casquette vissée sur la tête. En 2018 je livrais pour eux et j’étais payé 4,50 euros minimum la course, deux ans après le prix était tombé à 2,50 euros. »