La participation réelle des salariés à la gestion de leurs entreprises est une exigence croissante dans la société moderne, pour combler le vide actuellement laissé par les actionnaires dormants à une oligarchie financière qui trop souvent ne gère plus que pour elle-même, sans plus prendre en compte les exigences de l’emploi et de la pérennité réelle des entreprises. Dans les grandes entreprises, cette oligarchie, particulièrement celles qui sont côtées, a imposé un partage de la valeur bien plus favorable au capital qu’au travail, tout particulièrement depuis vingt ans. Le travail et l’emploi, ne sont plus des valeurs mais des variables d’ajustement. Par ailleurs, beaucoup de TPE et les PME souffrent indirectement de cette financiarisation du fait de leur statut de sous-traitantes leurs créations voire de partenaires de groupes plus importants.
Il convient donc de promouvoir toutes les solutions institutionnelles susceptibles de rendre aux individus la maîtrise de leur destin économique. Tel a été le sens du colloque de Nîmes des 15 et 16 janvier 2011.
Notre société s’engage dans l’économie de la connaissance, de l’innovation, du développement durable. La constitution de sociétés de salariés, notamment sous forme de SCOP, est une voie particulièrement efficace pour que les chercheurs du secteur privé, mais aussi du secteur public, puissent développer eux-mêmes leurs créations et innovations, dans une structure participative égalitaire, leurs création, et, plus largement, pour que les porteurs de projets concrétisent ceux grâce à une structure participative, rendue durable par son système de propriété à la fois privée et collective.