18 mois après l’effondrement du Rana Plaza, Peuples Solidaires et le collectif Ethique sur l’étiquette appellent les grandes marques de textile, dont Benetton et Carrefour, à rejoindre toutes celles qui ont déjà contribué à l’indemnisation des victimes, pour que celles-ci puissent enfin reconstruire leur vie.
Suite à l’effondrement du 24 avril 2013, les mesures de sécurité introduites grâce à l’Accord sur la sécurisation des usines offrent de meilleures garanties aux travailleur-se-s de l’industrie.
Cependant, pour les plus de 2000 femmes et hommes qui ont survécu à l’effondrement, les indemnisations, pourtant vitales, tardent à arriver. 18 mois après le drame, le fonds d’indemnisation doit encore réunir près de 20 millions de dollars sur les 40 millions nécessaires, et plusieurs grandes marques de vêtements s’approvisionnant au Bangladesh, dont Benetton et Carrefour, n’y ont toujours pas contribué.
« Les propriétaires d’usine refusent d’embaucher des personnes ayant travaillé au Rana Plaza car elles sont jugées ’invalides et ’à risque’, explique Charlotte Soulary de Peuples Solidaires pour le collectif Ethique sur l’étiquette, c’est une double peine pour ces ouvrières ».
Peuples Solidaires et le Collectif Ethique sur l’étiquette appellent les grandes marques de textile, dont Benetton et Carrefour, à assumer leur responsabilité d’acteurs mondialisés en contribuant de façon significative au fonds, pour qu’enfin, les indemnisations complètes puissent être versées aux victimes.
La difficulté pour les victimes d’obtenir réparation suite à des accidents de ce type renforce le soutien de nos organisations à la proposition de loi déposée depuis novembre 2013 par quatre groupes parlementaires qui vise à imposer un devoir de vigilance aux entreprises multinationales envers leurs filiales et sous-traitants, afin de prévenir de futures drames et de permettre aux victimes d’obtenir réparation en cas de dommages portant atteinte aux droits humains.