Depuis son lancement officiel le 9 octobre dernier, Coop-médias compte déjà plus de 1200 sociétaires, qui ont investi 400 000 € ! Une campagne qui ne fait que commencer, pour déployer dès 2025 les premières actions de la coopérative.
Que va-t-on va faire de cet argent ?
Les missions de Coop-médias s’articulent autour de 4 axes :
1. Soutenir financièrement les médias indépendants,
2. Les diffuser auprès de nouveaux publics (newsletter sur les médias, création d’un portail web des médias indépendants, etc.),
3. Défendre l’information en tant que bien commun, par des actions de plaidoyer auprès du grand public, ainsi que des instances politiques et institutionnelles,
4. Mutualiser les moyens et outils entre les médias indépendants et le milieu de l’économie sociale et solidaire.
Les premiers fonds levés vont nous permettre de concrétiser rapidement notre première mission : soutenir financièrement les médias indépendants, le premier besoin qui a émergé lors de la construction du projet.
Combien ça coute un média indépendant ?
Pour mieux se projeter dans leur réalité économique, voici quelques exemples de frais transmis par les équipes de plusieurs de nos médias sociétaires :
Pour Les jours, créer une application mobile a coûté environ 80 000 euros.
Chez Le Média, l’activité principale de production d’émissions format TV revient en moyenne à 140 000 € par mois (équipe, matériel, locaux compris).
Du côté de Basta !, refaire le site web a coûté 80 000 euros, auxquels s’ajoutent 34 000 euros de frais de maintenance et développement en 2024.
Les frais d’avocat de Blast s’élèvent à 91 000 euros pour l’année 2024, et ce, sans condamnation (qui coûterait bien plus cher).
La cartographie de StreetPress sur l’extrême droite a coûté près de 120 000 € à réaliser, entre les enquêtes et le développement du support.
Malgré l’utilité publique de ces médias, il est extrêmement difficile pour eux de se financer auprès des acteurs traditionnels (État, banques...), que ce soit pour développer leurs activités, élargir leur audience ou encore assurer leur défense face à des poursuites en justice.
Dans un contexte où quelques milliardaires s’offrent des grands titres de presse voire même des écoles de journalisme, pour promouvoir des intérêts privés et politiques, il est plus que nécessaire de faire de l’information un bien commun et de défendre ce pilier de notre démocratie.