Conseil économique, social et environnemental : Une voix des pauvres reconnue qui doit être davantage entendue

Publié le

Conseil économique, social et environnemental : Une voix des pauvres reconnue qui doit être davantage entendue

Le gouvernement a décidé aujourd’hui de donner l’occasion à ATD Quart Monde de continuer à porter la
voix des plus pauvres au coeur du Conseil Économique Social et Environnemental, en la personne de
Marie-Aleth Grard, vice-présidente. Cette décision nous renforce dans notre volonté d’agir pour que
dans cette assemblée on garde toujours présente l’idée qu’une avancée pour les plus pauvres est une
avancée pour toute la société.

Le CESE a été la première instance publique qui a fait le lien entre misère et violation des
droits de l’Homme, lien reconnu ensuite par les Nations unies.
Présents au CESE depuis 1979

Depuis 1979, date à laquelle le fondateur du Mouvement ATD Quart Monde, Joseph Wresinski avait été
désigné par la Présidence de la République comme « personne qualifiée » pour siéger dans cette
assemblée, l’apport des représentants du Mouvement ATD Quart Monde aux travaux du CESE a été
continu.

L’impact des travaux du CESE : RMI, CMU...

Le rapport Wresinski intitulé « Grande pauvreté et précarité économique et
sociale » adopté le 11 février 1987 a été porteur de mesures phares et de
l’instauration d’un revenu de dignité pour les personnes très pauvres, le
Revenu minimum d’insertion (voté en 1988) devenu RSA en 2009. Depuis lors
le Conseil Économique et Social est resté le promoteur d’une démarche forte
dans la lutte contre la misère et toutes les formes d’exclusion.

Ce rapport reste de loin le premier diffusé et vendu de tous les rapports
édités par le CESE depuis sa création.
Geneviève Anthonioz-de Gaulle, succédant à Joseph Wresinski après son décès, apportera à son tour
dans l’hémicycle la voix des exclus en présentant en 1995, un rapport sur l’évaluation des politiques
publiques de la lutte contre la grande pauvreté. Le CES a eu un rôle prépondérant dans la préparation
de la loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions adoptée le 29 juillet 1998 qui a entraîné, par
exemple, la création de la Couverture Maladie Universelle pour l’accès aux soins.

Les bases du DALO

Didier Robert, Lucien Duquesne et Marie-Aleth Grard n’ont eu de cesse au sein de cette assemblée de
travailler avec toutes les forces vives de la nation, organisations syndicales employeurs et salariés,
associations et ONG pour que soit pris en compte le savoir des personnes très pauvres. Dans son
rapport « l’accès de tous aux droits de tous par la mobilisation de tous » voté en juin 2003, Didier Robert
jetait les bases de ce qui deviendra le DALO, Droit au Logement opposable.

Autres articles dans cette rubrique

37e journée mondiale du refus de la misère : Agir ensemble contre la maltraitance sociale et institutionnelle

À l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère qui se déroulera le 17 octobre, le collectif Refuser la misère France s’engage contre la maltraitance sociale et institutionnelle et appelle à...

close