Le Haut Conseil pour le financement de la protection sociale (HCFiPS) a publié début janvier un rapport alarmant sur les comptes de la Sécurité sociale, confirmant les chiffres du rapport de la Commission des comptes. Avec un déficit estimé à 18,5 milliards d’euros en 2024, la situation est préoccupante. Cette fragilité sans précédent pourrait grimper à 28,4 milliards en 2025 si aucune mesure budgétaire n’était prise.
Pour l’UNSA, il est urgent d’agir en tenant compte de tous les facteurs.
Des déficits record
Branches vieillesse et maladie : les déficits devraient s’élever respectivement à 11,1 milliards et 18,7 milliards d’euros pour 2025 si aucune loi de financement n’est adoptée. Les phénomènes socio-démographiques (vieillissement de la population, augmentation des maladie chroniques, etc.), l’inflation (hausse du SMIC, traitements innovants plus couteux, etc.) et la pandémie de COVID-19 ont exacerbé ce phénomène. En outre, une part notable du déficit de la branche maladie provient des mesures du Ségur, qui représentent environ 13 milliards d’euros de dépenses annuelles supplémentaires. Pour l’UNSA, il était indispensable de décider ces revalorisations salariales dans les hôpitaux. Mais à l’instar du HCFiPS, nous désapprouvons l’absence de financement adéquat pour ces dépenses qui reposent largement sur des mesures post-COVID.