La FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale) publie aujourd’hui les résultats du baromètre 115 synthétisant les demandes et réponses faites au numéro d’urgence au cours du mois de janvier 2016 dans 45 départements.
En janvier 2016, près de 100 000 demandes ont été faites au 115, par 22 300 personnes différentes. Si les demandes d’hébergement sont en légère baisse par rapport à janvier 2015 (-5%), 9 900 personnes ayant sollicité un hébergement sont restées sans solution.
Les demandes de prestations ou d’informations (distributions alimentaires, douches, soins, duvets, transports, etc.) ont considérablement augmenté (+ 32 % en un an) traduisant une fragilisation sanitaire et sociale des personnes.
Autre constat, les attributions suite à une demande d’hébergement ont augmenté de 9 % entre décembre et janvier, effet de la mise en place du dispositif de veille saisonnière et de l’augmentation des places hivernales. En janvier, 3 200 personnes différentes ont été hébergées en structures hivernales, dans des conditions qui demeurent critiques (mise à l’abri et espaces collectifs). La discontinuité de l’hébergement s’amplifie également, avec 83 % des attributions via le 115 pour des séjours d’une seule nuit.
La situation concernant les familles est, elle aussi, alarmante, puisqu’en janvier 2016, elles ont été encore très nombreuses à solliciter le 115. Elles représentent 41 % de l’ensemble des personnes ayant appelé le numéro d’urgence, soit 2 800 familles accompagnées de plus de 4 900 enfants. Fortement impactées par le manque de places pour les accueillir, 47 % des familles n’ont jamais été hébergées suite à leurs diverses demandes. Celles qui sont hébergées sont orientées principalement vers l’hôtel (45 %), alors que le gouvernement a annoncé sa volonté de diminuer le recours aux nuitées hôtelières.
La FNARS dénonce une nouvelle fois l’inadaptation du parc pour répondre aux nombreuses demandes des familles sans-abri, qui sont, pour la moitié d’entre elles, laissées sans solution d’hébergement. La Fédération demande au gouvernement d’anticiper dès à présent la fin du plan hiver en orientant les personnes hébergées vers des structures stables ou du logement afin que personne ne soit remis à la rue au printemps.