Sea France, Helio Corbeil, Fralib, Goodyear... la question de la reprise en Scop des entreprises qui ferment se pose de plus en plus comme alternative aux licenciements. État des lieux du débat sur le sujet.
Il y a quarante ans les Lip reprenaient en autogestion leur entreprise, devenant le symbole du renouveau autogestionnaire des années 70. On oublie parfois qu’il s’agissait à l’origine pour ces ouvriers d’une action de construction du rapport de forces contre les licenciements dans leur usine, sans perspective de long terme pré-établie. Les reprises en Scop (Société coopérative et participative) des bateaux de Sea France ou de l’imprimerie Helio Corbeil correspondent à la même réalité. De fait, celle de la vague de licenciements des années 2000 est désormais tangible : il est quasi impossible aux salarié-e-s de retrouver du boulot après une fermeture, et les primes, même significatives, ne permettent donc pas de tenir. D’où un recentrage des équipes syndicales sur la défense de l’emploi qui, faute de construction de convergences suffisantes pour peser et envisager autre chose, se concrétise par des reprises en Scop.