C’est comme un bébé, quand on le voit pousser, ça nous rend fières, sourit Chantal, en arrosant des plants de courges sous une serre au pied de HLM dans une cité de Sevran, où sont employés une trentaine de salariés en contrat d’insertion.
Cette trentenaire, qui habite Sevran avec ses trois enfants, n’avait jamais imaginé qu’elle manierait un jour une binette.
Je n’aimerais pas y consacrer ma vie, mais ça me plaît, dit cette jeune femme d’origine ivoirienne, qui a eu de petits boulots dans la vente ou comme caissière, avant un long chômage. Cela me pousse à croire en mon avenir professionnel.
Chaque semaine, une soixantaine de paniers bios sont vendus par le jardin d’insertion à des habitants de Sevran et des villes alentours, qui s’abonnent à l’année.