Assemblée générale de la FNAB : développer une agriculture biologique et solidaire...

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Assemblée générale de la FNAB : développer une agriculture biologique et solidaire...

Assemblée générale de la FNAB : développer une agriculture biologique et solidaire, en lien avec les territoires, avec tous les acteurs impliqués

La Fédération nationale d’agriculture biologique des régions de France a tenu son Assemblée générale annuelle, les 24 et 25 mars au domaine de Bellebouche dans le Parc de la Brenne (Indre). Ses grands axes de travail pour 2009 prennent en compte le contexte français et européen :

- le « bilan de santé » PAC à orchestrer, la PAC 2013 à imaginer, les élections européennes,
- la mise en œuvre du Plan Barnier et le développement de la bio, avec l’organisation des filières pour accueillir les nouveaux producteurs, anticiper l’augmentation des volumes et approvisionner des marchés plus importants (restauration collective) ;
l’expérimentation de « pôles info conversions » régionaux,
- l’application et les conséquences de la réglementation bio européenne revue en janvier dernier. Mais également la reconnaissance légale des méthodes alternatives aux prophylaxies obligatoires et produits phytosanitaires industriels, ne seront pas oubliés.
- La poursuite du travail engagé avec d’autres acteurs de la filière pour un nouvel identifiant bio privé, qui devrait voir le jour début 2010.

L’Assemblée générale s’est terminée par une table ronde, sur le thème des « acteurs de la bio, sur quel projet, pour quelles synergies ? » qui a montré la volonté des réseaux représentés d’unir leurs efforts pour développer le mode de production biologique.

Enfin, la FNAB s’est donné un nouveau Président, Dominique Marion, paysan en polyculture et élevage en Charente Maritime, qui succède ainsi à Henri Thépaut.

Les paysans bio ont réaffirmé leur refus de voir les céréaliers et betteraviers se considérer comme propriétaires des subventions européennes, et leur volonté de voir la PAC relégitimée et répondant aux demandes de la société en matière d’alimentation saine, d’agriculture respectueuse de l’environnement, de souveraineté alimentaire et de vie des territoires ruraux. Ils demandent que l’on n’enterre pas trop vite des outils de régulation qui ont montré leur intérêt, mais que l’on imagine également des systèmes originaux pour stabiliser les prix et mettre de l’équité entre filières. Ils insistent enfin pour une PAC qui au minimum maintienne le nombre de paysans et non qui pousse à l’agrandissement des exploitations.

Dans le domaine de l’économique et des filières, mandat est donné d’aider à l’organisation des producteurs bio afin de permettre l’intégration de nouveaux producteurs le plus rapidement possible, et d’aborder des marchés plus importants dans des conditions de rémunération équitables. L’augmentation des surfaces en bio implique une complémentarité et une synergie entre réseaux et acteurs du développement, et la FNAB épaulera ses groupements qui veulent expérimenter des « pôles info conversions » réunissant tous les acteurs régionaux actifs dans le développement de la bio. Elle travaillera également à ce que l’installation en bio soit facilitée par une évolution des cadres réglementaires qui empêchent les installations atypiques et pour qu’un pourcentage des terres qui changent de main chaque année soit dédié d’office à la bio, en relation avec les objectifs du Grenelle.

Lors de la table ronde clôture de l’assemblée générale, J.L. Cazaubon, pour l’APCA, a reconnu l’importance du réseau FNAB et le besoin de se mettre tous autour d’une table pour travailler ensemble en synergie. P. Gury, représentant Coop de France, a exhorté les paysans bio à s’investir dans leurs coopératives pour faire réellement prendre en compte leur mode de production. A. Gombert, au nom de l’Association des Régions de France, a regretté le manque de terres pour installer de nouveaux bio « hors circuit » et fera passer le message d’un travail avec les SAFER, ainsi qu’une harmonisation interrégionale des plans d’actions de développement de la bio. Vincent Touzeau, prenant l’exemple de la réussite des Paniers du Val de Loire, a montré que l’on pouvait commencer petit, et peu à peu intégrer de nouveaux producteurs et aborder des marchés de plus en plus importants, dans le respect des paysans et des consommateurs. Dominique Marion a conclu ce tour de table des acteurs de la !
bio. Prenant acte de la volonté de chacun de travailler ensemble dans le respect des autres, il a appelé à une participation effective des bio dans toutes les instances décisionnaires et demandé l’appui des acteurs institutionnels présents. Constatant que les cadres de l’installation sont désormais obsolètes, il a proposé une action commune pour changer les choses, et demandé le soutien à la mise en place des pôles conversion cités plus haut.

Les orientations détaillées de la FNAB pour 2009 seront très prochainement sur le site www.fnab.org. Le rapport d’activité 2008 est déjà disponible sur le même site.

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