Les normes ESG (Environnement, Social, Gouvernance) jouent un rôle de plus en plus important pour la gestion des entreprises et pour leur financement, car elles orientent les flux financiers vers les entreprises les plus « durables ». En Europe, les directives sur la transparence des entreprises (financières et non-financières) obligent celles-ci à publier des indicateurs dans ce domaine.
Au nom de l’harmonisation internationale de ces normes, le Royaume-Uni, dans la perspective de la COP 26 à Glasgow sur le changement climatique, pousse à confier à un organisme international le rôle central de définition de ces normes, comme c’est le cas dans le domaine comptable et des publications financières. La réunion du G7 ce week-end semble avoir accepté cette orientation.
Ce court article argumente en faveur du maintien de l’autonomie d’une démarche européenne pour les normes ESG, en raison principalement de l’avance prise par l’Union européenne sur ses partenaires internationaux, ainsi que d’une très forte différence de vues sur ces normes entre les Etats-Unis et l’Union européenne.